J’ai de la chance

Depuis toute petite, je suis profondément convaincue que j’ai de la chance. J’ai eu des parents formidables, je peux compter sur une fratrie en or, j’ai appris à jouer de deux instruments de musique, je rencontre des personnes incroyables dans mon travail, je m’extasie devant les arbres et les chevreuils, je suis entourée de partenaires professionnels généreux, j’admire mes enfants…
Et pourtant…
Le corps médical m’avait prédit à vingt ans que je n’aurai pas d’enfants. J’ai raté deux fois le concours de la magistrature. Le décès de mon père il y a tout juste 3 ans laisse encore un vide abyssal. Mes proches se battent contre, ou plutôt avec un handicap ou des maladies sournoises. J’ai connu une rupture professionnelle complexe. Chaque matin je dois penser à prendre un traitement.
Et je suis chanceuse. C’est ma vision du monde, ma perception des choses. Les coachs appellent cette perception une « croyance aidante ». Et non, toutes les croyances ne sont pas limitantes, ni négatives. Les croyances aidantes sont parfois plus compliquées à détecter. Or elles sont des trésors précieux à garder, à préserver.
Quelle chance d’avoir de la chance 😊