Oser l’imprudence pour tirer le monde de son sommeil

« Vous savez quel est le mot que l’on entend le plus en entreprise aujourd’hui ? probablement plus encore que les mots salaire, travail, motivation, c’est le mot process…tout est dit… »

Intéressant d’entendre un philosophe parler de ce constat froid que le process a phagocyté le monde de l’entreprise. Alors l’idée de comment faire différemment, autrement, l’idée de résistance peut s’insinuer chez certains.

« Le sens du risque n’est pas amour du risque. Parfois, le plus grand risque, ce n’est pas de partir mais de rester, de laisser passer les années sans jamais devenir soi. » Sylvain Prudhomme dans son plus beau livre Par les routes indique qu’il y a deux catégories de personnes : ceux qui restent et ceux qui partent.

 » En ce sens, l’imprudence relève presque de ce qu’Aristote nomma Phronésis, une « sagesse pratique adaptée aux circonstances » que l’on traduit en français par prudence. Etre prudent, ce n’est pas être timoré, frileux, entravé par les excès de ce principe de précaution. Cette prudence redéfinie par Aristote est précisément un sens de l’action, de l’occasion, un sens du risque pris en conscience. Elle ressemble donc beaucoup à l’imprudence de celui qui se dit que c’est maintenant, maintenant qu’il faut le tenter, maintenant qu’il faut tenter de vivre puisque le vent se lève. »

Je l’ai tenté cet été, je suis partie pour de nouveaux horizons.

Emission Sous le soleil de Platon France Inter l’imprudence

Je vous recommande d’écouter en podcast cette émission enthousiasmante animée par le philosophe Charles Pépin sur France Inter cet été 2022.

Belle rentrée à toutes et à tous, avec l’énergie et l’audace nécessaires pour ce changement de rythme.